Le refus du président de la République en 2019 de relever l’âge d’ouverture des droits à la retraite, malgré un besoin de financement avéré du système de retraite, et alors que ses principaux ministres poussaient en ce sens, avait marqué les esprits.
Depuis le 28 avril 2021, les experts du Groupe ALPHA publient une Chronique mensuelle sur le site d’informations RH, actuEL-RH.
Ce mois-ci, retrouvez la chronique intitulée “Retraites : priorité à l’emploi des seniors” d’Antoine Rémond, responsable du pôle Etudes & Prospective du Centre Etudes & Data du Groupe ALPHA.
Nos plus vifs remerciements à la rédaction d’actuEL-RH pour son accès libre.
“Pour augmenter le volume d’emploi des seniors, la réforme actuelle s’en remet essentiellement au relèvement de l’âge d’ouverture des droits qui, en repoussant l’horizon de la retraite, doit modifier les comportements des agents économiques. Ce phénomène est appelé effet horizon. Or cette stratégie rencontre des limites car de nombreuses personnes ne se maintiennent finalement pas en emploi et se retrouvent dans une situation intermédiaire, ni en emploi, ni en retraite (NER).”
“L’emploi des seniors doit être traité dans toutes ses dimensions : formation, conditions de travail, aménagement des postes et prévention de la pénibilité, rôle/place dans l’entreprise et missions exercées, temps de travail, dispositifs de transition entre emploi et retraite. Il faut aussi décloisonner les actions visant les seniors et les autres âges. C’est toute la gestion des carrières qui doit être repensée, en intégrant les questions de rémunération, de formation et de santé au travail. Sur ces deux derniers sujets, le baromètre du dialogue social du Groupe Alpha a fait apparaître que ce sont ceux sur lesquels un dialogue constructif peut s’établir. Mais cela suppose au préalable une évolution de certains dispositifs de la négociation collective. Les pouvoirs publics doivent faire du plan de développement des compétences un objet à part entière de négociation entre les parties prenantes. La question du développement des compétences est cruciale dans les entreprises confrontées à la transformation digitale et à la transition environnementale. Elle l’est tout autant dans la gestion des âges.”
“L’unité syndicale, l’ampleur historique des mobilisations, leur ancrage territorial, les enquêtes d’opinion révèlent un refus massif de la réforme actuelle. Un principe de réalité sociale doit prévaloir. La priorité doit être donnée à l’emploi des seniors et une discussion doit s’engager sur d’autres sources de financement pour financer les besoins du système des dix prochaines années.”
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