En 2024, malgré la baisse de l’inflation, la croissance reste limitée
Deux fois par an, les chargés d’études du pôle Etudes & Prospective du Centre Etudes & Data du Groupe Alpha analysent les grands tendances macro-économiques, en particulier pour les données concernant l’emploi, le marché du travail, la situation financière des entreprises. Avec, pour cette année, les tendances suivantes :
En 2023, l’activité économique a été soutenue aux USA et en Chine, mais l’Europe a connu un net ralentissement. En 2024, un léger recul de la croissance mondiale est à prévoir. Après une certaine résilience en 2023, l’activité mondiale devrait ralentir en 2024, affectée par des politiques monétaires encore restrictives et des tensions géopolitiques. Ce ralentissement toucherait inégalement les pays émergents et développés :
- Dans les pays avancés, la politique monétaire restrictive et les politiques budgétaires rigoureuses affectent la croissance
- Les économies émergentes ont une croissance plus dynamique mais une faible capacité de rebond. Les performances sont inégales
Dans la zone euro, l’activité économique resterait atone en 2024. En récession en 2023, l’Allemagne devrait de nouveau connaître des performances limitées en 2024, fragilisant son modèle industriel.
En France, après une année 2023 marquée par une inflation exceptionnelle et une croissance faible, le ralentissement de l’inflation ne suffirait pas à soutenir l’activité en 2024.
- Après une déconsommation alimentaire historique, le ralentissement de l’inflation devrait redonner du souffle à la consommation
- La chute du crédit et la contraction de l’investissement qui en découle maintiendraient l’économie dans une phase ralentie
- Malgré la résilience du taux de marge, les contraintes de demande et la hausse des taux fragilisent les entreprises
- Croissance différée, contrastes sectoriels marqués
- Retournement du marché du travail et relâchement des difficultés de recrutement
- Malgré un ralentissement nominal, une légère hausse des salaires réels à prévoir en 2024
Focus sur l’environnement international sous plusieurs dimensions :
- Les prix énergétiques diminuent, mais restent supérieurs à leurs niveaux pré-crise
- Des marchés financiers euphoriques malgré des facteurs sous-jacents d’inquiétude
- Les banques centrales vont-elles baisser leurs taux directeurs dans les mois à venir ?
- Une fragmentation géopolitique et économique qui s’amplifie et fragilise l’équilibre mondial
- Les conséquences économiques des perturbations en mer Rouge restent pour le moment limitées. Des scénarios plus sévères sont envisagés
- Tensions dans le détroit d’Ormuz : sans escalade ou régionalisation du conflit, les prix des énergies fossiles ne devraient pas être impactés
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