Pierre Ferracci était l’invité, aux côtés de Frédéric Souillot, d’Arnaud Ardoin sur B Smart sur les retraites, la semaine en quatre jours, l’actualité…
“Il faut préserver l’essentiel du système de répartition qui fait partie de notre culture, de notre système social au sens large. Si certains ont envie de porter de la capitalisation, il faut au moins respecter deux critères : d’abord, ne pas remettre en cause les fondements du système de répartition et, ensuite, en faire au moins un instrument de développement de l’industrie nationale, comme aussi l’ont fait certains pays scandinaves, de façon extrêmement puissante, je pense notamment à la Norvège.”
“Moi, je préfère demain un système, s’il est introduit, géré par les partenaires sociaux, avec un œil bienveillant de l’Etat, avec une implication de la Caisse des dépôts, par exemple, qui doit être un instrument technique très fort. Les partenaires sociaux, car ils gèrent très bien le système complémentaire de retraites, peuvent avoir de la capitalisation une approche plus dynamique, plus positive que ceux qui ne voient dans la capitalisation que la façon de remplacer le système par répartition.”
“Sur la semaine en quatre jours, moi, je suis très réservé, si c’est faire en quatre jours ce que l’on fait en cinq jours, il y aura une intensification du travail qui se traduira par de la fatigue, des conditions de travail dégradées et une perte de productivité. Déjà, avec la mise en place des 35H, on a vu comment les entreprises ont rattrapé le coût des 35H qui était de plus de 10 % : modération de la politique salariale et intensification du travail. C’est une des raisons qui fait qu’aujourd’hui, en matière d’accidents du travail, en matière de risques psychosociaux, on n’est pas les mieux placés en Europe.”
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