Pierre Ferracci était l’invité de Laure Closier dans Good Morning Business, vendredi 12 juillet 2024, pour le Grand entretien sur BFM Business
“On ne peut pas attendre encore que le taux de chômage baisse, il y a des urgences aujourd’hui qu’il faut traiter par les enjeux salariaux, les enjeux de minima sociaux. On n’y arrivera pas autrement. Regardez l’intersyndicale, à part la CFTC, qui a signé un appel commun juste après le 2e tour qui rappelle les exigences sociales.”
“Il faut regarder une intersyndicale qui reste unie et à parler de la même voix : c’est cela qu’il faut retenir. Il y a aussi une exigence de dialogue. Il est évident qu’il faut aujourd’hui un compromis. Les syndicats ont raison de dire qu’il faut que ce compromis parte des résultats des élections mais il faut un compromis ! On n’a pas cette habitude mais la culture syndicale l’a. C’est s’entendre à un moment donné, compte tenu de la conjoncture et celle de la France n’est pas bonne. Il y a la question des finances publiques, certes, mais il y a aussi ces exigences de lutte contre les inégalités. Il faut trouver le bon compromis et prendre le temps. Et, moi, je pense qu’il vaut mieux ne pas se précipiter. Il faut avoir un programme républicain qui tient la route. Cela peut être quelque chose avec un échéancier clair et un périmètre réduit pour rassembler.”
“Il y a d’autres exigences sociales qui se manifestent, donc, il faut ce compromis des forces politiques et, moi, je pense que la société civile et, notamment, les organisations syndicales et patronales, peuvent y concourir. La société est profondément divisée, il faut écouter tout le monde et le compromis ne fera pas l’unanimité. Il faut au moins qu’il rassemble une majorité de citoyens, une majorité de forces politiques. Les syndicats nous donnent l’exemple de se rassembler, malgré leurs différences. Ils rappellent quelques valeurs fondamentales qui les rassemblent. Et je pense qu’il serait bienvenu également qu’ils se rapprochent du patronat pour trouver des compromis exigeants, équilibrés et salutaires pour l’ensemble de la société.”
Cliquez ICI. Merci à la rédaction de Good Morning Business.
Et retrouvez les précédentes chroniques dans le fil de nos Opinions.