Politiques publiques
L’ouverture de l’indemnisation chômage aux démissionnaires ?
L’ouverture de l’indemnisation chômage aux démissionnaires constituait en 2017 une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Le Projet de Loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » vient d’être voté au Parlement. L’indemnisation chômage des démissionnaires est assouplie, mais la France reste en retrait par rapport aux dispositifs existants en Europe. Cet assouplissement apparaît insuffisant pour faciliter les mobilités choisies et fluidifier les trajectoires professionnelles.
Les entreprises seront-elles au rendez-vous des réformes du quinquennat ?
Le président de la République a exposé une intention de libérer des marges de manœuvre des entreprises, et des acteurs sociaux, pour qu’ils s’en saisissent, en fonction de leurs situations spécifiques, et traduisent leurs intérêts dans un compromis social négocié, conciliant compétitivité économique et développement social. Pour autant, le gouvernement et le président lui-même ne sollicitent pas d’engagements particuliers vis-à-vis des entreprises. La réussite ou l’échec de plusieurs réformes importantes semble laissé à leur bon vouloir. Ce pari a-t-il des chances d’être gagné ? Le président du Medef nouvellement élu appellera-t-il à une mobilisation des entreprises dans ce sens ?
Vers un ralentissement du pouvoir d’achat ?
Le transfert d’une partie des cotisations sociales vers la CSG et la suppression progressive de la taxe d’habitation prévus pour la fin de l’année 2018 devraient permettre d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages. Néanmoins, plusieurs facteurs pourraient compromettre ce retour du pouvoir d’achat et ainsi nuire à la consommation. D’abord, la vigueur de l’inflation importée, due à la forte hausse des prix du pétrole et à la dépréciation de l’euro, risque de continuer de peser sur les dépenses des ménages. Parallèlement, les salaires, notamment les minima interprofessionnels ou de branche, peinent toujours à se redresser, ce qui pourrait encore freiner le retour du pouvoir d’achat.
La dynamique de l’endettement des entreprises françaises entre opportunités et risques
Le Haut Conseil de la Stabilité Financière a récemment lancé un dispositif visant à limiter l’exposition des grandes banques françaises aux entreprises résidentes les plus endettées. Ce billet montre la dynamique de l’endettement des entreprises et la situe au regard d’une augmentation des risques.
Croissance et rétablissement des comptes publics : un legs du quinquennat Hollande ?
La croissance française a récemment été ré-estimée à la hausse, à +2,2% pour 2017. Cette nouvelle vient conforter l’idée selon laquelle l’année 2017 a été une belle année sur le plan économique, notamment en termes de créations d’emplois et d’investissement. A quoi peut-on attribuer cette embellie ? Est-elle une matérialisation tardive des résultats de la politique du précédent gouvernement ? Ou provient-elle plutôt d’une conjonction de facteurs externes favorables (politique monétaire de la BCE, prix du pétrole, taux de change, etc.) ?
Législation sur le secret des affaires : les salariés, premières victimes ?
Les parlementaires français ont engagé une procédure accélérée pour transposer la directive dite « secret des affaires ». Dans un monde où la concurrence économique est érigée en principe moral, le souci des entreprises de protéger certains éléments concurrentiels relatifs à leurs produits et services peut s’entendre. Toutefois, la légitimité des moyens proposés par les parlementaires pour y parvenir pose question eu égard aux principes démocratiques et à l’intérêt général.
La discordance entre une croissance retrouvée et la persistance du chômage de masse interpelle les politiques publiques nationales et territoriales
La croissance accélère mais les chiffres du chômage marquent une décrue fragile et modeste. Comment expliquer cette discordance inédite ? Deux explications structurelles ont déjà été soulignées : la démographie spécifique de la France et le recours organisationnel aux contrats courts. Deux autres doivent être mieux considérées : les inégalités territoriales de la croissance et le manque ou l’obsolescence de compétences. Ces facteurs doivent être mieux pris en compte pour dépasser l’inefficience actuelle dans le traitement des différentes formes de sous-emploi.
La théorie du ruissellement invalidée par les nouvelles tendances de l’économie
Un débat récurrent se réveille chaque fois qu’un discours public favorable à l’enrichissement des entrepreneurs se fait entendre. La théorie du ruissellement affirme que cette accumulation de richesses bénéficie au final aux autres agents de la société, la dépense des riches ruisselant en quelque sorte sur le peuple, dans un second temps. Si tant est que cette théorie ait fonctionné par le passé, dans d’autres structures économiques et sociales, que peut-on en dire dans la configuration actuelle ?
Améliorer le Contrat de sécurisation professionnelle
Après les évolutions impulsées au marché du travail via les « ordonnances travail », l’actualité sociale est désormais marquée par la réforme de l’assurance-chômage. Une autre réforme à venir concerne également l’Unédic, à travers la renégociation de la convention du Contrat de sécurisation professionnelle (CSP). L’enjeu est d’améliorer ce dispositif d’accompagnement renforcé qui peut avoir des résultats positifs sur le reclassement.
Une réforme de l’Assurance chômage pour une meilleure adaptation aux mutations en cours ?
Les partenaires sociaux engagent début 2018 des discussions sur la base d’un document d’orientation remis par le gouvernement, une première dans l’Assurance chômage gérée paritairement. La montée des mobilités professionnelles et la progression des nouvelles formes d’emploi sur le marché du travail sont au cœur de cette réforme.