Replay de la 3e édition de Dialogue en action, le 12 octobre 2023
Le 12 octobre dernier, Pierre Ferracci était le parrain de la 3ème édition de “Dialogue social en action”, un événement organisé par Le Progrès et la DDETS du Rhône.
“Il y a beaucoup d’angoisse des salariés car ils voient bien que, même s’ils partagent l’objectif final, la transition écologique va être compliquée. Il faut qu’ils soient accompagnés, notamment les catégories les plus modestes, à la fois sur le plan financier car on voit bien qu’au-delà de la transition écologique, il y a des problèmes d’inflation, de pouvoir d’achat […] et d’accès au logement. Il faut donc trouver les bons équilibres et, pour cela, il faut un dialogue social de qualité, sans tabou, qui permette à chacun de tout mettre sur table, avec l’objectif que chacun fasse un pas vers l’autre pour trouver les bons compromis, le point d’équilibre qui permet à l’entreprise d’avancer et aux salariés de s’y sentir mieux et à la planète d’être mieux protégée.”
“Les débats de la journée ont bien illustré ce qu’il faut faire aujourd’hui. D’abord de la confiance entre les acteurs. Ensuite, il faut que chacun sorte de sa zone de confort. Il y a plein d’exemples, on le voit aujourd’hui, qui montrent que cela marche quand il y a cette confiance, quand il y a ce dépassement de fonction. Après, on est tous d’accord pour dire qu’il faut que le travail revienne au bon niveau et le travail, c’est d’abord ceux qui le font. Il y a la question des représentants de proximité qu’il faut remettre en piste et, dans certaines entreprises, c’est déjà fait malgré les ordonnances ! Il ne faut pas avoir peur d’écouter les salariés. Pourquoi pas un référendum partagé par les deux parties avec une vraie réflexion sur les questions que l’on pose et que les salariés soient entendus ! C’est constructif. Si on arrive à écouter le terrain, à en faire son miel en termes de responsabilités, avec un rapport de confiance entre les différentes parties.”
“Le rapport de confiance, ce n’est pas “on est d’accord sur tout”, c’est peut-être “on n’est pas d’accord sur tout” et on cerne les points de divergence. On les traite et on essaye d’avancer en respectant les trois enjeux. Les enjeux économiques : il faut que l’entreprise soit compétitive et que l’économie, globalement, le soit. Les enjeux sociaux : il faut que l’on se sente le mieux possible au travail, même si l’on sait qu’il y a des métiers plus pénibles que d’autres. Et, maintenant, il faut aussi protéger la planète. Et l’entreprise est un lieu essentiel pour faire tout cela. L’entreprise est le lieu où les deux parties doivent s’entendre. L’entreprise, lieu des parties prenantes, doit être le lieu du compromis social le plus avancé possible et le compromis ne doit pas faire peur, c’est la façon pour les parties prenantes de s’entendre sur ce qu’il y a de mieux à faire compte tenu des marges de manœuvre qu’a l’entreprise dans son secteur d’activité.”
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