Grève du 18 octobre : quelle suite après la mobilisation ?
Jeudi 20 octobre 2022
Pierre Ferracci était l’invité de La question du jour dans Les Matins de France Culture, au micro de Guillaume Erner, mercredi 19 octobre 2022.
« Il y a beaucoup d’inquiétudes, et même d’angoisses, du côté des salariés et des citoyens liées à l’inflation actuelle, mais pas seulement. il y a la guerre en Ukraine. Il y a les perspectives d’une transition écologique, je le dis souvent, qui sont sous-estimées en termes de conséquences sociales. Il est clair que la transition écologique va coûter cher. Et quand on dit qu’elle va coûter cher, la question qui suit immédiatement derrière, c’est “Qui va payer ?”. Donc, il y a cette inquiétude. Il y a en ce moment Le Mondial de l’Automobile et l’on voit bien ce que peut donner cette transition brutale vers l’électrique : l’arrivée des Chinois, des Américains qui ont des industries automobiles puissantes, et, puis, le coût de l’énergie qui va rester sans doute élevé et, en même temps, le coût des véhicules qui va l’être également. Et tout ceci crée beaucoup d’inquiétudes. »
« Derrière la première mobilisation, le rebond est possible. Notamment avec le débat sur les retraites qui se profile qui inquiète les syndicats mais aussi beaucoup de salariés. »
« Il faut prendre des mesures pour calmer l’irritation, la colère ou l’angoisse des salariés. Au-delà de l’inflation, il y a un vrai problème de partage de la valeur entre les profits et les salaires qui dépasse le cadre des super bénéfices de certaines entreprises. Et cette question du partage de la valeur est encore plus importante que le coût de la transition écologique va être élevé. Alors, qui va payer ? L’Europe ? L’Etat ? Les ménages ? Les entreprises ? Les actionnaires ? Les salariés ? Il y a de grosses incertitudes là-dessus qui suscitent, encore une fois, irritations, colères, angoisses. »
Cliquez ICI pour écouter l’intégralité de cette interview. Merci à la rédaction de France Culture pour son autorisation de diffusion.
Et retrouvez les précédentes chroniques dans le fil de nos Opinions.