Estelle Sauvat et Pierre Ferracci répondent aux questions de News Tank

Mardi 15 mars 2022

 

« Or, au sein du Groupe Alpha, nous sommes convaincus que pour être traité dans la durée, le sujet du partage des richesses et du partage de la valeur doit être accompagné du partage de l’influence et du pouvoir dans l’entreprise », déclare Pierre Ferracci, président du Groupe Alpha, organisateur de la 2e édition de la rencontre « Débats d’aujourd’hui, Transformations de demain » organisée le 17/03/2022 à la Maison de l’Océan à Paris (Paris 5e).

« Dans tous les pays d’Europe que l’on cite souvent en exemple, comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou les pays du Nord, le mode de gouvernance implique davantage les salariés dans la prise de décision et pas seulement dans l’analyse des conséquences des décisions prises comme le font les CSE aujourd’hui. Or, les décisions sont prises dans les Conseils d’administration et les Conseils de surveillance. Et si nous avons salué les avancés de la loi Pacte, qui a repris en partie les propositions du rapport Notat-Senard, nous devons constater aujourd’hui que seuls 13 % des postes d’administrateurs sont dans les mains des représentants du personnel, en incluant les représentants des salariés actionnaires », complète Pierre Ferracci.

« Si l’on souhaite donner plus de consistance au CPF, le plan de développement des compétences doit devenir un moment phare du dialogue social dans l’entreprise. Les partenaires sociaux doivent pleinement s’en s’emparer. Ce n’est pas le cas aujourd’hui : il y a sept fois moins d’accords formation signés dans les entreprises comparativement aux accords sur l’égalité femmes-hommes ou six fois moins que les accords relatifs aux conditions de travail. Un cadre de négociation sur le PDC, pourquoi pas tous les deux ans pour les TPE-PME et tous les trois ans pour les grandes entreprises serait la meilleure façon de persuader les entreprises de construire un modèle cohérent avec leurs besoins et qui les conduirait de facto à abonder efficacement le CPF notamment lorsque les salariés quittent l’entreprise », estime Estelle Sauvat.
Pour la 2e édition des « Débats d’aujourd’hui, Transformations de demain », deux sujets prioritaires pour les entreprises : une réflexion profonde sur la gouvernance des entreprises et l’enjeu des compétences
« Il s’agit d’être plus constructif pour organiser, à la fois, la formation du salarié lorsqu’il est dans l’entreprise mais également lorsqu’il est hors de l’entreprise. Le salarié mieux formé sera en meilleure situation pour affronter les crises et les situations de changement professionnel, qui restent déstabilisantes aujourd’hui », selon Estelle Sauvat.

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